Ce site est né d’une volonté de prolonger une réflexion personnelle menée depuis ma decouverte du droit économique puis du droit économique de l’environnement. Ce champ, souvent perçu comme technique ou sectoriel, constitue en réalité un prisme essentiel pour comprendre la transformation des rapports entre économie, droit et soutenabilité. Derrière les normes, les chiffres ou les dispositifs de gouvernance se jouent des choix de société profonds, où s’affrontent des conceptions différentes de la valeur, du progrès et du vivant.

Mon objectif ici n’est pas seulement d’analyser les textes, mais d’interroger ce qu’ils révèlent, la manière dont le droit tente d’encadrer des dynamiques économiques parfois contraires à la durabilité qu’il prétend promouvoir, la façon dont les entreprises s’approprient les outils de la transition, ou encore les tensions entre rationalité économique et impératif écologique. Le droit économique de l’environnement devient alors un langage commun, parfois ambigu, entre régulation, marché et responsabilité.

Les articles publiés sur ce site sont le prolongement d’un travail de recherche, mais ils ne s’adressent pas seulement aux juristes. Ils s’adressent à toutes celles et ceux qui cherchent à comprendre comment le droit façonne, parfois malgré lui, les contours d’un nouveau modèle économique. C’est un espace où l’analyse juridique croise la pensée critique, où la norme est envisagée comme un révélateur des transformations sociales et politiques de la transition écologique.

L’engagement derrière ce projet est double. Il est d’abord intellectuel : refuser la simplification, questionner la neutralité apparente du droit et redonner à la pensée juridique sa fonction critique dans un monde en mutation rapide. Mais il est aussi éthique : contribuer, à travers l’écriture, à une meilleure compréhension des interdépendances entre économie, environnement et société.

Ce site n’a donc pas vocation à délivrer des certitudes, mais à ouvrir des pistes, à articuler la rigueur du droit et la lucidité du regard. Il se veut un lieu de veille et de réflexion libre, où les textes dialoguent entre eux pour éclairer les transformations en cours, et pour rappeler que penser le droit, c’est déjà agir sur le réel.

-Alexis. L

Nos valeurs

Responsabilité

Tout commence par une prise de conscience. Agir dans le domaine du droit économique de l’environnement, c’est reconnaître que chaque activité humaine a un impact. Qu’il s’agisse d’une entreprise, d’un investisseur ou d’un consommateur, la responsabilité traduit la volonté d’assumer les conséquences écologiques de ses choix. Elle invite à dépasser la simple conformité juridique pour inscrire chaque décision dans une logique de durabilité et de justice environnementale.

Prévention

Avant toute réparation, il y a la vigilance. Le principe de prévention incarne l’idée qu’il vaut mieux éviter le dommage environnemental que tenter de le corriger. Il guide la conception des politiques publiques, inspire la réglementation économique et façonne les comportements d’entreprise. Prévenir, c’est anticiper les effets de l’activité humaine, intégrer l’environnement dès la décision initiale et construire une économie qui protège plutôt qu’elle ne compense.

Transparence

Rien ne peut évoluer sans clarté. Dans le droit économique de l’environnement, la transparence permet de rendre visibles les impacts cachés de la production, de la finance ou du numérique. Elle exige que les entreprises rendent compte de leurs pratiques, publient leurs données environnementales et engagent un dialogue sincère avec les parties prenantes. Rendre l’information accessible, c’est redonner du pouvoir aux citoyens et de la crédibilité à la transition écologique.

Solidarité

L’environnement n’a pas de frontières. La solidarité relie les générations, les territoires et les peuples dans une même responsabilité partagée. Elle fonde les principes de justice climatique, de coopération internationale et de redistribution écologique. En droit économique de l’environnement, cette valeur rappelle que la croissance durable ne peut exister qu’en préservant l’équilibre entre les besoins humains et les limites planétaires.